Après la double projection du court-métrage réalisé par Benoît Duvette aux cinémas mk2 Quai de Seine et mk2 Beaubourg dans le cadre de la 25eme édition du festival Chéries-chéris, plusieurs retours sont parus dans la presse à propos de Ruines.
« Hypnotique » par Pop and Films
« […] dans Ruines de l’artiste pluridisciplinaire Benoît Duvette. Il [Simon Royer] donne cette fois la réplique à l’intrigant Paul Lecomte dans cette oeuvre aussi abstraite que troublante.
Les voix off racontent les sentiments de deux garçons qu’on devine être à la fin de l’adolescence. Parfum de passion, rêve d’amour absolu. Mais ces émotions sont à l’évidence vécues dans la douleur. Le personnage de Simon Royer est comme un petit garçon qui aime mais a peur, dépassé par cet objet du désir qui lui échappe. Le personnage de Paul Lecomte est en effet possiblement vénéneux, attiré par la destruction et la mutilation.
Ce qui est très beau ici, c’est ce caractère insondable et hypnotique (avec une apogée sensuelle lors d’une scène dans une voiture abandonnée à l’érotisme puissant et étrange). Qui sont donc ces deux garçons ? Se sont-ils perdus en forêt ? Fuient-ils leurs proches pour s’aimer librement ? Sont-ils en cavale ? Benoît Duvette joue avec notre imaginaire et délivre un film à la fois physique (en terme de sensations mais aussi via un travail sur le corps) et poétique. C’est, esthétiquement parlant, très abouti et enivrant. La photo est superbe et Ruines a quelque chose d’intemporel. Une pure oeuvre d’artiste, peut-être clivante mais ô combien précieuse, qui conjugue les différents arts avec aisance. Une belle audace et un talent certain pour nous hanter avec des plans qui flirtent presque avec le fantastique. De quoi rendre cette histoire de fuite et de perte obsédante à souhait. »
> Merci Pop and Films !
Écrit le 27 novembre 2019 par Gaspard Granaud
« Métaphore d'un amour interdit » par The Melting Pop
« L’intensité des émotions. Au travers de Ruines son dernier court-métrage, Benoît Duvette a souhaité mettre en avant la fuite et la peur que peuvent engendrer l’acte d’aimer. En mettant en scène deux jeunes garçons qui tentent d’échapper aux autres ainsi qu’à leurs sentiments, il réussit en seulement 14 minutes à intriguer le spectateur qui reste suspendu aux images qui défilent devant ses yeux. Jouant sur les silences et la noirceur du cadre, Ruines nous plonge au coeur d’une jungle de ressentis. Profonds et interpellants, les deux jeunes acteurs qui portent le projet (Simon Royer et Paul Lecomte) laissent parler leur corps afin de mieux nous aider à cerner l’intensité de leurs actions.
À découvrir sur grand écran. Présenté en avant-première à Lille, le court-métrage de Benoît Duvette poursuit actuellement sa route vers le public. Ainsi, si vous souhaitez découvrir ce projet, sachez qu’il sera projeté les 20 et 22 novembre prochains dans le cadre du festival Chéries-Chéris à Paris. En compétition officielle dans le programme #Gay1, Ruines défendra les couleurs du Collectif des Routes, un groupe de création artistique emmené par Benoît Duvette et Camille Graule. »
> Merci The Melting Pop !
Écrit le 13 novembre 2019