Benoît Duvette aborde la question de la transposition de la pièce Fugue dans d’autres espaces :

« Nous sommes au musée des Beaux-Arts de Valenciennes et nous présentons le projet Fugue, un solo pour un performeur, constitué de plusieurs mouvements. Nous présentons le mouvement Fugue – Extirper qui comporte une balançoire.

Ici, l’enjeu au Musée des Beaux-Arts a été de transposer une pièce qui a été travaillée dans un théâtre. C’est passé par un travail d’adaptation au niveau des costumes, au niveau du son avec une spatialisation plus importante. Il y a aussi une réflexion sur le fait de poser un objet dans une salle de musée, de poser un corps, parfois figé, parfois en mouvement, dans un espace muséal.

L’idée à travers la transposition est de rester fidèle aux thématiques développées dans chaque mouvement du projet. Il y a avant tout la question de l’adolescence qui passe par la question du corps, qui passe par la question de la transformation, de la mutation du corps. Il y a un intérêt pour le moment de l’adolescent qui est liée à une question sur le corps : qu’est-ce qu’on en fait à tous les moments de la vie. J’aime utiliser ce moment charnière pour pouvoir poser des questions sur l’identité et ce que l’on devient avec notre propre corps.

Dans le cadre d’une transposition, ce qui m’intéresse, c’est de voir de quelles manières je peux trouver des résonances entre ces thématiques du projet Fugue et l’espace qui accueille la pièce, et travailler pour que ces thématiques dialoguent de la meilleure façon avec l’espace. »

 

Interview réalisée au Musée des Beaux-Arts de Valenciennes lors des représentations de Fugue – Extirper 

Novembre 2018 – Collectif des Routes.